Post-Moderne accompagne 48 films aux RVQC
La programmation vient tout juste d’être dévoilée et on a déjà hâte que la 36e édition des Rendez-vous Québec Cinéma débute! Cette année, le festival se déroulera du 21 février au 3 mars et vous aurez la chance d’assister à la projection de centaines de films, dont 48 productions auxquelles Post-Moderne a participé.
Voici la liste de tous les projets sur lesquels notre équipe d’experts a eu la chance de travailler. Chacune des productions est unique et il y en a vraiment pour tous les goûts… On espère donc vous croiser lors d’un événement!
6 événements à ne pas manquer!
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12 projections de longs-métrages de fiction
Il y a huit ans, Mathilde est partie. Personne ne sait encore pourquoi. Mais aujourd’hui, elle est de retour dans la ville de son enfance et apprend que sa mère est gravement malade. À 24 ans, Mathilde va réaliser que son départ n’a pas été sans conséquence et que son retour ne pourra pas se passer sans explications. Après plusieurs courts remarqués (Une nuit avec toi, Carla en 10 secondes), Jeanne Leblanc réalise un premier long aux cadrages sensibles et habités, d’une tonalité poétique et intime et notamment porté par les présences charismatiques de Charlotte Aubin et Théodore Pellerin.
Les Caraïbes… le soleil et les plages paradisiaques. Leurs tout-inclus au service impeccable. Leurs buffets à volonté dont Mike, un vacancier au comportement pour le moins étrange, ne semble jamais pouvoir être rassasié. D’ailleurs, au El Palacio, il n’y a pas que l’appétit de Mike qui ne passe pas inaperçu. Car l’homme, bedonnant et taciturne, a des dons. Autour du charismatique comédien Ludovic Berthillot (Le roi de l’évasion), le réalisateur et directeur photo Ian Lagarde signe une mise en scène hypnotique qui navigue entre réel et fantastique, cauchemar surréaliste et réalisme magique pour un film aussi singulier qu’anticonventionnel.
On ne sait ni comment ni pourquoi. Mais quelque part dans la campagne québécoise, une mystérieuse épidémie a transformé la plupart des habitants en zombies. Pour les survivants, en particulier du côté du rang 8, commence un grand jeu de survie dont peu se sortiront indemnes. Sacré meilleur film canadien au dernier Festival de Toronto, prix du public au Festival du nouveau cinéma, Les affamés de Robin Aubert plonge Marc-André Grondin, Monia Chokri, Micheline Lanctôt et Brigitte Poupart en plein territoire du film de genre, grâce à une mise en scène d’une efficacité, d’un humour et d’un aplomb redoutables.
La petite fille qui aimait trop les allumettes
Quelque part à la campagne dans une maison isolée, un homme tyrannique élève seul deux adolescents sans nom dans l’obscurantisme le plus complet. Les livres sont interdits. Une créature étrange vit dans la maison. Un jour, ils retrouvent leur père nu, pendu dans la cuisine. Et ils doivent maintenant apprendre à se débrouiller. Adaptant le roman sombre et sauvage de Gaétan Soucy, morcelant son récit en cauchemar expressionniste, Simon Lavoie (Le torrent) compose dans un noir et blanc texturé une atmosphère aussi stylisée qu’impressionnante. Dans des rôles difficiles et complexes, Marine Johnson et Antoine L’Écuyer s’imposent.
C’est l’hiver, à son plus froid. Le moment que choisit Chloé, 18 ans, pour s’enfuir de Montréal sur le pouce jusqu’à Tadoussac, village touristique diminuant drastiquement de population durant la basse saison. Sur place, comme d’autres voyageurs, elle trouve un petit emploi à l’auberge de jeunesse en échange d’une chambre. Mais ses véritables motivations se révèlent peu à peu. Après Les manèges humains, un premier film aussi touchant que délicat, Martin Laroche signe un nouveau drame sur une émouvante quête des origines, notamment porté par Camille Mongeau déjà récompensée d’un prix au Festival de Namur.
Le policier Koroviev enseigne la poésie au sein d’une brigade de policiers poètes. À la recherche d’une Bible rare annotée par Pierre Maheu, capitaine du mythique navire abandonné le Saint-Élias, il se lie d’amitié avec un jeune brigand et, par l’entremise de ce dernier, avec une mystérieuse jeune femme, Coriandre. Pour son troisième film, Olivier Godin (Nouvelles, nouvelles) explore à nouveau avec une grâce singulière les territoires étranges et obsédants du conte fantastique. Citant Ferron, le surréalisme et l’expressionnisme, tout en mélangeant musique, théâtre, danse et littérature, Les arts de la parole est un essai qui s’amuse brillamment avec les conventions.
Ils sortent d’un spectacle punk sans se connaître. Dans le restaurant au coin de la rue, où ils viennent attraper une petite bouchée, c’est elle qui lui adresse la parole en premier. Mais ça fait comme un déclic. Mag et Théo, à peine 18 ans, ne se quitteront plus. Pour le prochain mois, en tout cas. Pour son premier long métrage, Pascal Plante (Blonde aux yeux bleus) signe une chronique amoureuse tout en douceur, en sincérité et en simplicité, portée par les charismatiques Anthony Therrien (Corbo) et Rose-Marie Perreault, d’un rare naturel.
Louis est chirurgien esthétique. Il a une belle maison, une femme superbe, un ado de rêve, et il reçoit toujours ses amis avec du bon vin. Mais un jour, un patient ne prend pas l’absence d’amélioration de son apparence après une greffe multiple. Et sa cave est infiltrée. Clins d’œil à The Shining, à Taxi Driver ou au cinéma expressionniste, plans-séquences d’une rare intensité où l’on observe le monstre en chacun de nous : Robert Morin, en pleine possession de ses moyens, signe un film terrifiant et jouissif. Et il fait un cadeau à Christian Bégin, dont la performance est aussi hallucinée qu’hallucinante.
Montréal, octobre 1970. La Loi sur les mesures de guerre est sur le point d’être votée. Mais il y a bien pire pour Manon et Mimi : leur père est malade et leur mère n’a plus les moyens de les garder à la maison. Alors Manon a une idée : imiter le FLQ et prendre un otage… Attentif à ceux que la grande Histoire oublie sur le bas-côté, Luc Picard adapte avec cœur le roman de Nicole Bélanger. Comme dans son premier film, L’audition, il démontre cette facilité à filmer l’enfance, tendrement et sans mièvrerie, tout particulièrement la déterminée et attachante Milya Corbeil-Gauvreau.
Verdun. C’est là que vivent, entassés dans un petit appartement, JP, son frère Vincent, sa mère Joe et sa copine Mel. Entre son travail de collecteur et les coups de main qu’il donne à son oncle, un dealer de drogue, JP a du mal à trouver l’équilibre. Surtout lorsque son oncle lui en demande un peu plus que d’habitude. Après des courts remarqués (Faillir), Sophie Dupuis signe un premier long métrage d’une grande force, où brillent notamment les talents de Jean-Simon Leduc, Théodore Pellerin, Maude Guérin, Paul Ahmarani et… Marjo dans un rôle à la hauteur de sa légende !
Ceux qui font les révolutions à moitié n’ont fait que se creuser un tombeau
Ils sont quatre, vivent ensemble et se sont rebaptisés Klas Batalo, Giutizia, Tumulto et Ordine Nuovo. Il y a quatre ans, ils ont vécu l’échec du Printemps érable. Depuis, ils s’isolent pour mieux changer le monde. Ils sont anarchistes, poètes, terroristes, à la fois libres et enfermés dans leur idéologie. Avec une puissance rare, Mathieu Denis et Simon Lavoie signent une expérience de cinéma totale qui coupe le souffle. Primé à Berlin et sacré meilleur film canadien au Festival de Toronto, Ceux qui font les révolutions… est une fresque intime, rageuse, symbolique, politique, violente et sensuelle.
En pleine Deuxième Guerre mondiale, en France, deux jeunes frères juifs sont séparés de leurs parents afin de déjouer les soupçons des occupants. Livrés à eux-mêmes, Maurice et Joseph vont devoir faire preuve de débrouillardise et d’imagination pour pouvoir un jour espérer réunir leur famille dans la zone libre. Après Jacques Doillon en 1975, au tour de Christian Duguay d’adapter Un sac de billes, de Joseph Joffo, et d’en faire une ode au courage. Aux côtés de Patrick Bruel et Elsa Zylberstein, le film révèle aussi tout le talent des jeunes et attachants Dorian Le Clech et Batyste Fleurial Palmieri.
12 documentaires pour en apprendre sur des sujets variés
Mohamed est le prénom le plus donné aux garçons dans le monde. Mais ce jeune artiste de cirque tunisien ne s’est jamais senti comme les autres. D’ailleurs, sauf sa maman, personne ne l’appelle Mohamed, mais Barura. En Tunisie, après la révolution, il se sent incompris. Alors, avec ses amis du cirque Farouche, il décide de partir vivre en France. Superbement mis en lumière par Charles-Étienne Pascal et en musique par Peter Venne, Rue de la Victoire, l’impressionnant premier long métrage documentaire de Frédérique Cournoyer Lessard, fait le portrait intime et passionnant de cet homme dont les contradictions font bien écho à celles de notre monde.
Snowbirds s’intéresse aux Québécois du bel âge qui choisissent la Floride comme douce alternative à la rudesse de l’hiver. Avec tendresse et humour, ce film propose une immersion dans leur univers.
À Dieppe, au Nouveau-Brunswick, le traumatisme a laissé des cicatrices aussi réelles que profondes. Il y a dix-sept ans, des vagues successives de suicides ont frappé la polyvalente Mathieu-Martin. Ancienne élève de l’école, partie de la région de Moncton à 16 ans, Samara Grace Chadwick a voulu y retourner pour faire le point sur les différents souvenirs laissés par ces drames pour ceux qui sont restés. Éminemment émouvant, faisant œuvre de mémoire, 1999 brise à sa façon, sensible, impressionniste et intimiste, le silence et les tabous entourant encore le suicide, tout en rendant hommage à la jeunesse et à sa résilience.
Leurs mouvements extrêmement précis sont routiniers, presque mécaniques. À coups de massages, de repas soigneusement préparés ou d’entraînements, ils entretiennent leurs corps. Jean?François, Ronald, Alexis, Cédric, Benoît et Maxim sont des culturistes. Attentif, patient, intimiste, jouant du vrai et du faux, le cinéaste Denis Côté a observé ces hommes forts dans leur quotidien, où les souffrances physiques qu’ils s’imposent pour se dépasser font sans cesse écho à leur solitude et à leur tristesse. Essai captivant en forme de chronique sur des obsessions, superbement photographié par François Messier-Rheault, Ta peau si lisse est un long métrage hypnotique et émouvant.
En 2014, la GRC révélait un rapport à la conclusion sans appel : 1 181 femmes autochtones avaient disparu ou été assassinées. On peut même estimer qu’au Canada, ces femmes ont huit fois plus de risques d’être assassinées que n’importe quel autre citoyen. Mais l’indifférence semble régner. Pourquoi ? Que faire ? Policiers, juges, proches de femmes assassinées, travailleuses du sexe, militantes, victimes d’abus : la cinéaste Kim O’Bomsawin a récolté leur parole à travers le Canada pour mieux comprendre les différentes facettes de cette insupportable réalité et peut-être enfin réussir à briser Ce silence qui tue.
Là-bas, dans le désert d’Atacama, au Chili, on trouve autant de chasseurs de planètes et de scientifiques venus profiter des observatoires astronomiques que d’habitants dont l’imaginaire collectif, fait de contes et légendes, s’est abreuvé à la splendeur du ciel tel qu’il peut y être vu. Pour son premier long métrage, Alison McAlpine fait de cette beauté naturelle la matière première d’un film aussi hypnotique qu’il est spectaculaire, aussi poétique qu’il est sensible, nous permettant, le temps du voyage qu’il offre, de presque pouvoir toucher du doigt l’immensité et les mystères de cet au-delà qui nous échappe constamment.
Ils sont partis d’en bas parce que c’était la seule façon pour eux de survivre. Une dernière chance, en somme. Et là où ils sont allés, à Iqaluit, loin dans le Nord, ils ont trouvé la solitude, une possibilité de rédemption, mais aussi, contre toute attente, un endroit difficile à quitter. Devenus chauffeurs de taxi, Claude, Ramy, Patrick, Michel et Chaïd arpentent inlassablement la ring road, cette boucle de route d’une dizaine de kilomètres où défilent aussi tous leurs rêves, leurs espoirs, leurs peurs. Superbement photographié par Donat Chabot, ce film de Sophie Fortier est singulier, profondément mélancolique et émouvant.
Sur papier, ce sont de grands projets magnifiques dont tout le monde va pouvoir profiter. Mais dans les faits, les choses ne sont pas si roses. En recueillant les réflexions et commentaires de plusieurs hommes partis travailler à Fort McMurray en Alberta, mais aussi de leurs familles restées dans la péninsule acadienne, Renée Blanchard s’intéresse au coût humain et social de ces mégachantiers. Celui auquel, en général, ceux qui les planifient préfèrent ne pas penser, mais qui pourtant a un impact bien réel sur la vie, la culture et le territoire des citoyens.
Prix spécial du Jury de la compétition nationale longs métrages – RIDM 2017. Il y a une forêt. Et au creux de cette forêt coule une rivière. L’endroit est paisible, reculé, idéal pour susciter de grandes réflexions. C’est là, d’ailleurs, sur les berges de cette rivière, que des hommes et des femmes se baignent, contemplent la splendeur de la nature et se confient. Leurs rêves brisés, leurs espoirs d’une vie meilleure, leur confiance et leurs craintes pour l’avenir, l’amitié, l’amour, la peur de mourir et l’envie de transmettre… ils parlent à cœur ouvert, leurs confidences tantôt touchantes, tantôt gênées, tantôt profondes captées avec attention et patience par Jean-François Lesage (Un amour d’été).
Lorsque Pascal Marchand, un poète montréalais, a débarqué en Bourgogne en 1983, c’était principalement pour se frotter d’un peu plus près à la culture française en faisant les vendanges. Mais une fois là-bas, il a découvert tout l’univers du vin. Passionné et convaincu, il a travaillé sans relâche et fini par trouver sa place au milieu des grandes familles locales. Vigneron de renommée mondiale, il poursuit inlassablement un combat pour une culture artisanale et biodynamique, en dépit des nombreux défis auquel il doit faire face. En particulier en 2016, année où les conditions climatiques ont été catastrophiques.
Ils partent, le plus souvent à pied, du Mexique vers les États-Unis ou le Canada. Ces migrants suivent le chemin vers un ailleurs qu’ils espèrent plus libre et plus sécuritaire, mais la trajectoire sera mouvementée. Arrêts dans des refuges, trains de marchandises à prendre en marche au péril de leur vie, gangs aux aguets à chaque étape, police qui veille… Hubert Caron-Guay en a suivi plusieurs dans ce périple de la dernière chance, quelque temps avant l’élection américaine de 2016. Le cinéaste a capté autant leurs craintes, leurs espoirs et leurs désillusions que les quelques gestes de solidarité qui survivent malgré tout.
La réalisatrice suit l’incroyable histoire de son grand-père, Georges Jorisch, dont la famille a été envoyée dans des camps de concentration. Soixante-dix ans plus tard, il tente de récupérer une collection d’art volée par les nazis.
24 courts-métrages à découvrir absolument
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Born in the maelstrom
Le 11 avril dernier
Mike
Programme À faire éclater le coeur
Richelieu vote
Programme Pour ne pas décrocher du boulot
La voyante
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Programme Magnifiquement à côté de la plaque
Sauce à spag
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Programme Qui donne un petit coup
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Programme Pour le meilleur et pour le pire
Programme Singuliers Singulières
La respiration de l’abeille